1. |
Impressions d'automne
03:18
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Doucement,
suis le vent,
emporter,
des volutes d’automne.
Un bref instant,
le regard en suspend,
distrait,
par des éclats de jaune.
Laissez-moi dehors,
les pieds dans la boue, à bout de souffle.
Laissez-moi dehors,
les pieds dans la boue, à bout de souffle.
Laissez-moi dehors,
les pieds dans la boue, à bout de souffle,
au bord de la toux.
Qu’il neige ou qu’il vente,
que mes bronches se décantent,
gelées par le vent du Nord.
Que ma peau se tanne,
s’entaille ou se fane,
que le froid me remonte le corps,
je n’en fais qu’à ma tête...
qu’à ma tête.
Laissez-moi dehors,
les pieds dans la boue, à bout de souffle.
Laissez-moi dehors,
les pieds dans la boue, à bout de souffle.
Laissez-moi dehors,
les pieds dans la boue, à bout de souffle,
au bord de la toux.
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2. |
Collioure
04:33
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Collioure
Sens-tu
les couleurs du soir,
nos Churros à boire,
les pieds dans le sable?
Vois-tu
la lumière du phare,
éclairant dans le noir,
nos mains en sucre?
Voudrais-tu
humer le goût de l’eau,
le sel sur ta peau?
Ma peau se noie.
Irait-on,
nager jusqu’au bout du globe?
Et quand s’immisce l’aube,
affalons-nous sur les toits,
nous sur les toits.
Nos têtes trempées,
s’évaporent au soleil,
tout en fixant le ciel,
je vois en bleu autour de moi.
Évitons des faux pas,
le dos des gens,
sur le sable brûlant,
cachons-nous dans les bois.
Et si l’on s’endort,
que le silence est
d’or et déjà à bon port,
que l’on soupire tout bas,
peut-être ira-t-on
jusqu’au bout du globe.
Et quand s’immisce l’aube,
réveillons-nous près des vagues,
nous près des vagues.
Mon pouls bas, plus vite que mes pas.
Mon pouls bas, sous ton bras.
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3. |
Paris sous la pluie
04:52
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Paris sous la pluie
La pluie du bout des doigts,
s’ébruite sur les toits,
voile mes soucis,
me berce l’esprit.
Des ruines, des bouts de voix,
bourdonnent autour de moi,
la ville s’engourdit,
prise d’insomnie;
étend ses bras d’asphalte,
s’accroche à mes pattes,
et je marche à l’unisson,
des sons... de la ville de Paris.
Se dessine à l’horizon,
des mirages en devenir,
des myriades de souvenirs,
des pensées de saison,
que je cueille dans un parc,
en état d’oraison,
que j’accroche à mon arc,
pensant avec raison;
que je croiserai bien une âme,
avec qui partager mes rames,
pour sortir des flots, des remous... de la ville
de Paris.
Dérivons vers des lieux ensoleillés,
sous les arbres, battons la chaleur du pavé.
Paris se vide enfin l’été.
Se vide de gens, de gens ivres des quais,
se vide de gens, de gens ivres des quais.
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4. |
Nature morte
03:28
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Nature morte
À travers le silence des murs,
le soleil inonde une pièce
de poussières ondoyantes,
les marques d'une vie errante.
Nul ne pouvait être sûr,
que jadis en ces lieux,
on se parait de fleurs flamboyantes,
où logeaient des âmes bienveillantes.
Un lieu où il faisait si bon vivre,
au goût de pêche de vigne,
grimpant jusqu'aux cimes,
pour se jeter dans l'eau.
Jetons-nous dans l'eau, nous dans l'eau…
Évoluant dans cette nature morte,
ternie par la nuit,
les couleurs ont pâli.
On y devine
des souvenirs d'après-guerre,
où crépite encore la chaleur
d'un vinyle de terre.
Un lieu où il faisait si bon vivre,
au goût de pêche de vigne,
grimpant jusqu'aux cimes,
pour se jeter dans l'eau.
Jetons-nous dans l'eau, nous dans l'eau…
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5. |
Le solipsisme
03:57
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Le solipsisme
Je me suffis de peu,
d’un peu de vous,
c’est à peu près tout.
Effleurant les cieux,
à votre cou,
mes bras se nouent.
À qui la faute,
de m’avoir donné ce goût
pour vous?
Qui se dénote
de foule autour de nous.
Ouuuh ouuh ouuh
Pas plus que nous deux,
pour combler ce vide,
pour vivre vieux.
Saupoudrant nos yeux,
flânant sur les rives,
j’en oublie mes aïeux.
À qui la faute,
de m’avoir donné ce goût
pour vous?
Qui nous déloge
de la brume autour de nous.
Ouuuh ouuh ouuh
Ferons-nous des envieux,
les yeux rivés,
sur nos ébats silencieux?
Et du coin des lèvres un aveu,
qu’au fond, ils voudraient être comme eux.
À qui la faute,
de m’avoir donné ce goût
pour vous?
Qui nous déloge
de la brume autour de nous.
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